Archi possible consiste à proposer les services de professionnels à des particuliers réalisant leurs travaux. Une première résidence en avril 2017 a permis de préciser la vocation du dispositif (circulation de savoir-faire entre pairs avec l’intervention de professionnels, animation d’une communauté apprenante, accompagnement de l’autoconstructeur dans sa capacité à réaliser un programme en phase avec ses aspirations, enjeux d’émancipation, relations entre art, architecture et artisanat). Ariane Cohin et Franck Mathieu étoffent à présent la dimension artistique et culturelle d’Archi possible (mises en récit de démarches d’autoconstruction, événements durant les chantiers, dynamiques participatives par l’action artistique, façonnage créatif d’une communauté). La structure porteuse du dispositif s’inscrira dans l’économie sociale et solidaire en adoptant un statut coopératif.
Dans cette phase de préfiguration, l’accès au dispositif se décline selon différentes propositions :
• un accompagnement sur-mesure des particuliers, de la formulation du projet à la conception du programme et à sa réalisation, avec l’intégration des contraintes architecturales actuelles (rénovation énergétique, réemploi de matériaux) et la prise en compte des aspirations en matière d’habiter,
• la formation continue des autoconstructeurs par le biais d’une mise en lien avec des professionnels,
• des visites régulières de chantiers en cours ou réalisés,
• la mise en réseau d’une communauté apprenante autour de l’auto-construction.
Un chantier pilote à Arpajon (Essonne) sert d’appui à l’expérimentation du dispositif.
Architecte ayant fait ses classes avec l’Agence Construire, Ariane Cohin est engagée dans des projets d’autoconstruction d’habitats en région parisienne. Avec Franck Mathieu, autoconstructeur, elle impulse la création d’Archi possible, dispositif d’accompagnement des particuliers à l’autoconstruction créative.
En savoir +Au polau-pôle arts.urbanisme, Ariane Cohin et Franck Mathieu œuvrent à la formulation et conceptualisation d’Archi possible. Ils s’interrogent sur la potentialité d’y associer une dimension artistique et culturelle : Comment et à quelles fins un processus de co-construction architecturale peut intégrer des interventions artistiques et culturelles ? Peuvent-elles avoir vocation à surprendre ou enrichir l’élaboration d’un programme d’autoconstruction dans ses différentes phases, ou à plus large échelle contribuer à créer du lien et du sens dans le façonnage d’une communauté d’autoconstructeurs ?
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