Romans vus du bus est un projet qui explore les transports en commun comme sujet, objet, tracé, moyen de locomotion et creuset d’usages. Il rend tangible l’aménagement d’un territoire pour la création d’œuvres romanesques dédiées à ses modes de transport et par leur illustration in situ le long des trajets.
C’est une invitation faite aux passagers d’une ligne de bus ou de tram à découvrir et scruter, chaque jour pendant un mois, le nouvel épisode d’un roman inspiré par cette ligne, depuis les fenêtres du véhicule. Les illustrations street arts apparaissent ainsi, jour après jour, sur les murs longeant la ligne. Romans vus du bus propose ainsi de créer une adaptation en espace public du principe de roman-feuilleton, participative et territoriale : le street-art-roman-feuilleton – équation artistique qui procède par étapes :
• L’écriture d’une œuvre littéraire en lien avec le moyen de transport et son tracé
• Les préparatifs de l’interprétation de l’œuvre in situ sous forme de street art et d’actions culturelles
• Une manifestation participative
• La constitution d’une collection et d’un imaginaire territorial
Créée en 2000, Karwan est dirigée depuis 2009 par Anne Guiot et présidée par José Rubio. L’association a en charge le développement des arts de la rue et des arts du cirque, prioritairement à l’échelle de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. « Bâtisseurs de projets culturels territoriaux », Karwan se définit par l’invention ou le soutien à des projets implantés localement et rayonnant à l’échelle nationale et internationale, en partenariat avec les acteurs culturels et les collectivités. Karwan accompagne le développement de manifestations ou de politiques culturelles nomades :
• Le J4, escale du cirque
• Les 13 lunes
• Le Grand Répertoire, machines de spectacles
• La Folle Histoire des Arts de la Rue
• La Saison régionale Rue et Cirque
• Azalaï, caravane des arts en places publiques
• Le Vieux-Port, entre flammes et flots
Germain Prévost (alias IPIN) est artiste et sérigraphe. Il fait des études sur l’environnement et la qualité de vie entre La Ciotat et Marseille. C’est dans ce cadre qu’il étudie l’environnement social de la Cité des Arts de la Rue. Déjà graffeur, connu sous le nom de Ipin, cette expérience le conduit à s’interroger sur le statut du street art et du graffiti au sein des arts de la rue. Il s’inspire notamment des œuvres de Vasarely, qui jalonnent les villes depuis les années 80. Ses créations, souvent géométriques et faisant appel à des anamorphoses, puisent également dans l’architecture.
Il développe le concept d’impactivisme (auto-proclamé) comme forme la plus basique de réappropriation graphique de l’espace public : c’est, en quelque sorte, un graffiti déshabillé de tout apparat décoratif, pour n’en garder que les composantes essentielles : un mouvement, une couleur, une forme et un support. L’analogie picturale du cri primitif.
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