Alta-Rocca / Vers une charte architecturale et paysagère apprenante

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Depuis les premiers échanges en mai 2021, nous nous posons la question du rôle des chartes architecturales et paysagères aujourd’hui, de leur statut, de leurs objectifs, de leurs arrière-plans. S’agit-il de donner des prescriptions pour les façades, sur les matériaux, l’esthétique des constructions neuves, la qualité des réhabilitations ? S’agit-il de faire dialoguer des communes qui vivent des réalités différentes ? S’agit-il d’ouvrir des pistes pour contribuer à un projet de territoire pour écrire le futur PLUI ? 

L’outil souple que constitue la charte est un moyen pour agréger les forces vives, les compétences, faire résonner les initiatives les unes avec les autres, clarifier aussi certaines positions encore indéterminées, peut-être même parfois ambiguës. Le territoire de l’Alta Rocca, comme le territoire Corse, comme beaucoup de territoires français, sont pétris de paradoxes. Cela peut donner un sentiment d’impossible action ou de profonde résistance. Ces ambivalences sont aussi sources de combinaisons inattendues. 

La charte est une occasion de répétition, d’accordage des instruments, en vue d’affermir une partition territoriale co-portée par l’ensemble des acteurs locaux. Durant ces quatre journées, nous avons exploré différents sujets :

• la question du foncier ou plutôt de l’absence de foncier disponible pour les collectivités qui veulent entreprendre l’implantation d’activités.

• la question des biens « sans maîtres », qui souvent handicapent la collectivité.

• la question de la pression touristique, essentiellement sur le littoral, qui crée des distorsions dans la gestion des flux, des équipements et des services.

• la question de la déprise et de l’exode qui touchent les communes de montagne.

• la question de la nature, de l’environnement, de l’écologie, qui s’inscrit profondément dans le génome corse.

• la question de la solidarité, de l’accessibilité aux logements pour tous.

• la question des filières notamment celles liées au bois, à l’eau, aux énergies renouvelables, au maraîchage, à l’écotourisme, aux mobilités douces etc. 

La dynamique intensive et nomade de cet Atelier Flash invite à proposer une accélération pour envisager une V1 de la charte en juin 2022, assortie d’une « Fête de la charte » en septembre suivant.

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