Parlement de Loire

Et si un fleuve avait la possibilité de s'exprimer et de défendre ses intérêts ? Face aux alertes environnementales, il est urgent de changer de regard.
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L'assemblée immatérielle - Zazü © Jean Cabaret

 

/ Un “retournement”

Pouvons-nous adopter une posture plus “écocentrée” qu’“anthropocentrée” ? Initiée par le POLAU en 2019, la démarche du parlement de Loire est une fiction, une institution potentielle, qui invite à se mettre à l’écoute de l’écosystème Loire et de ses alertes. Associant de nombreux partenaires ligériens, la démarche du parlement de Loire renouvelle la façon d'aborder une situation territoriale critique (paysage d’alertes) à partir du droit, des arts, de l’écologie, de l’anthropologie et d’enquêtes de terrain.

/ Une démarche collective

Depuis 2021, un collectif se structure pour poursuivre et élargir la démarche. Ce portage collectif favorise la pluralité d’actions, d’approches et d’explorations autour d’un même récit : celui de Loire comme entité vivante. Le collectif "Vers un parlement de Loire" réuni le POLAU, la Mission Val de Loire, l'Université Populaire pour la Terre de Tours, la Rabouilleuse-école de Loire, Ligere, la Maison des Sciences de l’Homme Val de Loire.  

/ Une aventure qui se déploie

Plusieurs collectivités ou collectifs ont manifesté leur intérêt à rejoindre la démarche. Avec ses partenaires, le POLAU favorise cet “essaimage”, pour que l’initiative soit portée plus loin, qu’elle soit amplifiée à l’échelle du bassin versant (soit 1/5ème du territoire national et 40 000 km de cours d’eau), voire au delà.

/ Quatre trajectoires enchevêtrées

Le collectif explore divers axes. L'innovation juridique pour oeuvrer à la reconnaissance d’une personnalité juridique pour Loire en tant qu’entité vivante par la voie déclarative et jurisprudentielle. Les savoirs terrestres pour identifier et recueillir des savoirs qui ne passent pas par les modes institutionnels d'acquisition (oralité, pratiques, savoir-faire...). L'interspécifique pour s’ouvrir en tant qu’individu et repenser nos institutions afin de se (re)connecter aux vivant·es par une appréhension sensible de nos milieux. L'ingénierie retournée par le recourt aux dynamiques créatives et artistiques pour aborder les transformations, les transitions sociales et environnementales, pour travailler « culturellement » les mutations.