Connectée à l’actualité et reliée à ses contextes, la cave coopérative de demain pourrait devenir un lieu pluri-activités. Elle pourrait offrir à divers publics des espaces, des services, des connaissances et proposer des expérimentations ancrées dans le territoire. Remettre la notion de “coopérative” en perspective est le vecteur majeur de la démarche/projet qui s’appuie sur une dynamique collective. Le projet torreillan pourrait ainsi inspirer d’autres requalifications de caves coopératives du territoire.
La cave coopérative de Torreilles est plus qu’un bâtiment. Son architecture béton (1947)est monumentale dans sa réalisation, ses volumes, mais aussi dans la réutilisation qu’en ont fait les acteurs du street art (“art urbain et non graffitis”). Des fresques immenses habillent les murs. Les parois intérieures autant que les façades extérieures. Suite à sa fermeture en 1995, le bâtiment est resté en l’état puis s’est progressivement dégradé.
Néanmoins, la cave est un marqueur de l’histoire de Torreilles mais aussi le signal d’une entrée de ville. Et si on faisait une coopérative “à l’endroit” ? Et si la coopération autour des enjeux climatiques était la valeur partagée par l’ensemble des futurs occupants ? La vocation et la destination du lieu peuvent prendre des formes et des géométries variables, articulés autour d’un état d’esprit commun, d’un même référentiel. En ce sens, une ligne éditoriale peut permettre de fixer la(les) future(s) vocation(s) de ces espaces qui seront partagés par les acteurs et les partenaires.
La cave coopérative de demain a la possibilité d’être exemplaire, en termes d’innovation, d’hybridation, de gouvernance territoriale. Elle devient un creuset et un laboratoire local d’intérêt commun. C’est à cette condition que le projet aura un impact structurant à l’échelle du territoire, en termes de co-usages, et de liens avec les alentours (utilisation de friches agricoles comme terres d’expérimentation, recalibrage des voiries, requalification de l’entrée de village…).
La liaison entre la terre et la mer est également un axe qui porte une dimension coopérative, des valeurs écologiques, d’ordres variés (liaisons douces, éco-tourisme, hospitalité…). La cave coopérative pourrait ainsi être le point de départ de parcours vers la mer par la réutilisation des cours d’eau du Bourdigou en embarcations légères. Le territoire est particulièrement affecté par les enjeux du réchauffement climatique, risques naturels (inondation, biseau salé…). Cette situation est à considérer, autant en termes d’incidence en matière d’aménagement, qu’en termes de pédagogie et de partage de connaissance des enjeux.
