À Blois, ancienne cité royale des bords de Loire, la complexité du coeur de ville est la même que dans beaucoup d’autres villes moyennes. L’Atelier Flash a porté sur un objet caractéristique des centres anciens : un îlot commerçant (commerces en rez-de-chaussée) qui se dégrade doucement mais sûrement. Bien que Blois dispose d’un riche patrimoine culturel, historique et naturel, la situation rencontrée est emblématique d’une question plus vaste, celle de la détérioration des immeubles privés des coeurs de ville.
Dans les centres anciens, la question de la requalification par l’habitat est particulièrement névralgique. Elle invite à revoir les fonctions, les spatialités, les usages contemporains, notamment pour réinventer le schéma « habiter – travailler -circuler – se divertir ».
L’Atelier Flash de Blois a permis de mettre au travail différentes parties – prenantes concernées, élus, techniciens, acteurs professionnels. Il a organisé le dialogue, formulé des idées, des pistes actives et culturelles. Cette approche pourrait server de démonstrateur méthodologique sur un sujet de recomposition urbaine, avec pour principal objectif de « remettre la spirale à l’endroit », c’est-à-dire de coaliser les parties – prenantes vers des solutions graduées, désirables et atteignables.
Le groupement autour du POLAU s’appuie sur des techniques ouvertes, des outils créatifs, des modalités contributives : binômes de repérage, ateliers de formulation de récits, scénarios, hypothèses imaginatives, programme d’expérimentations souples, intégrées au sein de différents dispositifs. Il ne s’agit pas de rajouter un nouvel outil, mais de mettre en relation les attentes et les intérêts à travers des motifs « animés » (résidences, pièce nature…).
Faciliter, enchanter, décadrer, combiner, sont les verbes d’action qui permettent de mettre en mouvement la chaine d’acteurs impliquée autour de situations bloquées. L’urbanisme culturel propose des leviers d’activation, une tactique d’intervention évolutive (du soft vers le hard), en mesure d’inventer, de tester, et engager des interventions incitatives, tout en ne négligeant pas une approche coercitive contraignant les propriétaires à passer à l’action de la réhabilitation de leurs biens.