Plestin-les-Grèves / Un port bio-culturel à la croisée des eaux

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L’atelier Flash a permis de travailler la vocation future du port de Toul an Héry, ni tout à fait un port, ni un lieu dédié aux activités, au tourisme ni même à la promenade. Quelle est donc sa destination ? Plestin-les-Grèves, Plestin, les ports… La petite ville de l’ouest des Côtes-d’Armor est un territoire reliant anses, terres, estuaires, corniches, ports, plages et bourgs. Plestin présente plusieurs visages relativement distants. Toul an Héry est un port-abri pour un quinzaine de plaisanciers, dit aussi port d’hivernage ou « d’échouage », terme guère flatteur, qui accentue la perception du site comme inactif. Le lieu est néanmoins remarquable, au titre de la vue, du paysage changeant au gré des marées, de son patrimoine naturel dévoilant vasières, prés salés, espaces forestiers, bancs sableux, et son patrimoine bâti qui rappelle l’histoire et en particulier celle de l’activité portuaire, encore présente aujourd’hui. 

Le travail réalisé avec les élu.es, les technicien.nes de la municipalité et de l’agglomération, avec certaines associations patrimoniales et écologiques de Plestin, a permis d’affirmer des caractéristiques :

- Le réseau hydrographique le situe entre deux bassins versants et entre terre et mer.

- La proximité avec Locquirec et le département du Finistère, de l’autre côté du pont, confère à cette partie de Plestin une dimension d’espace de transition, de passage.

Retrouver le chemin de l’eau, et s’attacher à étoffer les coopérations avec Locquirec sont les deux ‘tenseurs’ qui se sont dégagés de l’atelier. 

Plestin-les-Grèves, petite ville de demain est en convention Opération de Revitalisation de Territoire (ORT) sur un périmètre naturellement dédié au centre-bourg. Il s’agit alors de considérer les autres sites d’intérêt pour une vision territoriale dont le port fait partie. Les frontières internes du site sont apparues. Les inverser pourrait dégager des potentialités en termes de représentations : continuums écologiques, territoire connecté, site à la circulation apaisée, liaisons douces avec le coeur de Plestin... Le site d’attachement qu’est Toul an Héry a de quoi retrouver une âme vive dans sa recomposition spatiale, dans sa diversité de points d’intérêts, dans ses multiples registres de cohabitation - entre espèces vivantes mais aussi entre usager·ères de natures différentes. Par des actions souples, temporaires autant que par des aménagements durables, remailler cet ensemble estuarien peut révéler un bio-territoire, sentinelle de diversités et de solidarités.

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