La gare de Plouaret pourrait être cette gare d’un mi-chemin ; une notion qui suggèreune opération ouverte, évolutive, une invitation telle une plateforme de rencontres, de croisements. La mi-chemin n’est-elle pas l’image du pas vers l’autre et la valeur du partage et de la solidarité ? La problématique de la commune de Plouaret, dans les Côtes-d’Armor, dans le cadre de l’Opération de revitalisation du territoire, est de mieux relier la gare (petite gare rurale desservie par le TGV) au centre bourg situé à 800 m. Cette desserte TGV (acquise de haute lutte par les élus et habitants dans les années 80) constitue une identité forte pour le sud Trégor. Nous avons proposé à la commune de mettre la focale, non pas directement sur le lien avec le centre bourg mais sur le renforcement de la polarité de la gare, de penser cette aire comme une autre centralité pour qu’un raccordement avec le(s) bourg(s) se fasse naturellement.
À travers la dynamique de l’Atelier qui a réuni une vingtaine d’acteurs (élus, chef de gare, représentants d’associations, habitants, institutions…), nous avons abordé la mutation de la gare et de son environnement, à plusieurs échelles. Le site de la gare, c’est un parvis, un parking, un petit bâtiment, un faisceau ferroviaire de cinq voies dont deux pour travaux, des silos, des habitations, une entreprise agricole, des bâtiments désaffectés, un bar et un site d’arrière gare où se situaient les anciens abattoirs, aujourd’hui remplacés par les services techniques, le SDIS et des activités artisanales. Sa requalification en passe par l’affermissement de ses fonctions premières : les mobilités, augmentées de nouveaux services et activités.
Ce scénario vise à épaissir le lien avec la commune de Plouaret, les autres communes du Trégor, notamment sa voisine Vieux-Marché et la côte littorale du Nord Bretagne. Au regard du foncier mutable, des dynamiques portées par les collectivités et les quelques porteurs de projet, et à partir des enjeux de renaturation de la commune, la réflexion s’est tournée vers l’hypothèse de travailler un démonstrateur du ZAN, par la récupération des sols existants, notamment au sud de la gare (propriété de la SNCF) et au delà… C’est dans un esprit d’interventions en maille fine, de possibilités de coopérations entre divers acteurs et par le montage d’un programme de manière crantée, que peut s’envisager la régénération de cet ensemble composite.
