Les actions fondatrices

En 2019, le POLAU propose d’imaginer ce que pourrait être les contours d’un parlement de Loire, retournant les points de vue anthropo-centrés.
florence troin assembmées
Florence Troin

/ Les auditions

Pendant deux ans, une série de 13 auditions publiques ont mis en acte une recherche collective pour imaginer l'institution potentielle d'un écosystème fluvial. Ces auditions exploraient la possibilité d'impliquer dans un "parlement reconfiguré" la faune, la flore, les bancs de sable, les masses d'eau et l'ensemble des composants de la Loire. Le POLAU a convié Camille de Toledo, écrivain juriste, qui développe les notions d’institution potentielle et de fiction institutionnelle. L’écrivain a proposé un cycle d’auditions publiques pour aller vers la reconnaissance d’une personnalité juridique de la Loire et imaginer des institutions où toutes les entités naturelles (faune, flore…) pourraient être représentées. Ces auditions ont pris appui sur plusieurs précédents législatifs et jurisprudentiels qui, à travers le monde, ont reconnu des écosystèmes comme sujets de droit (Nouvelle Zélande, Inde, Colombie, États-Unis…). A la manière d'une commission parlementaire, les auditions ont convié des chercheurs et penseurs (philosophes, anthropologues, écologues, biologistes, juristes) et des usagers de la Loire.

Les membres de la Commission : Camille de Toledo, Virginie Sernan, Bruno Marmiroli, Lolita Voisin, Joan Pronnier, Stéphane Cordobes, Pascal Ferren.

Les "auditionné.e.s : Bruno Latour, Frédérique Aït-Touati, Bruno Marmiroli, Virginie Serna, Jacques Leroy, Jean-Pierre Marguéneud, Catherine Larrère, Catherine Boisneau, Valérie Cabanes, Mathhieu Duperrex, Gabrielle Bouleau, Gilles Deguet, Saxcha Bourgeois-Gironde, Marie-Angèle Hermitte.

Le rapport des auditions :Le fleuve qui voulait écrire, Les auditions du parlement de Loire, mise en récit par Camille de Toledo, 2021. Manuella Editions, LLL Les Liens qui Libèrent, Polau.

/ Les Assemblées de Loire

Organisées par le POLAU et ses partenaires en septembre 2021, en bord de Loire dans la métropole tourangelle, les Assemblées de Loire ont proposé quatre jours d'événements artistiques et culturels pour mettre en partage et en débat les enjeux liés à la culture du fleuve et aux droits de la nature. Ont été proposés des temps d'exploration (balades, ateliers), de sensibilisation (débats, plateau-radio, table- ronde), d'expérimentations artistiques (performance, spectacle, exposition) et d’échanges professionnels. La nécessité d'un événement rassembleur s'est imposée au fil des rencontres entre ligériens, artistes, navigateurs, pêcheurs... tous se reconnaissant dans l'idée d'un parlement de Loire et souhaitant y prendre part.

Co-organisation : la Mission Val de Loire, la Rabouilleuse-École de Loire, le Petit Monde, l’Université Populaire et de la Terre de Tours, la Maison des Sciences de l’Homme

/ La marche de la Bédoire

Dans la suite des auditions du parlement de Loire et à l’occasion du Grand Retournement de mai, la Rabouilleuse-École de Loire et le POLAU ont organisé une marche de Loire pour se mettre à l’écoute du milieu. Après avoir auditionné des penseurs, juristes, écologues et artistes, c’est le fleuve lui-même qui a été rencontré à travers l’arpentage d’un affluent de Loire : la Bédoire. Des temps d’observation, de lectures, d’interludes poétiques et d’observations de l’écosystème sont venus ponctuer cette marche pour une meilleure considération du milieu, des espèces et de ses composantes. La veille, nuit de pleine lune, un bivouac de Loire a été organisé par la Rabouilleuse.

Cet événement soutenu par l'agence de l'eau Loire Bretagne s’inscrit dans le cadre de la consultation sur les stratégies pour l’eau et les inondations sur le bassin Loire-Bretagne pour les années 2022 à 2027. 

Marche Bédoire 26052021 © Apolline Fluck 146.jpeg
Marche de la Bédoire © Laurène Lenert

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